Le SYMADREM gère 220 km de digue fluviale entre Beaucaire/Tarascon et l’embouchure. Ils sont répartis entre le Rhône, le Petit Rhône et le Grand Rhône.
Ces ouvrages sont essentiellement des remblais en terre. 5,5 km sont des ouvrages maçonnés notamment en traversée des villes. Il s’agit des quais d’Arles, des quais de Tarascon et de la Banquette de Beaucaire.
Le SYMADREM gère également :
- des murs de château, notamment à Tarascon ;
- des rideaux de palplanches ;
- des remblais routiers ;
- des écluses ;
- des remblais portuaires.
Les digues sont conçues pour éviter les brèches et résister aux sollicitations extrêmes du fleuve en cas de crue.
Ainsi, quand les enjeux le permettent, elles sont construites en retrait du fleuve où elles sont moins soumises à l’érosion.
Elles sont constituées de matériaux étanches et filtrants permettent de réduire le risque lié aux infiltrations.
Quant, elles sont dites « millénales », les digues sont calées à une altimétrie, permettant d’éviter toute rupture de digue par brèche pour des crues dont le débit serait inférieur ou égal à 14 160 m3/s.
Les digues dites « résistantes à la surverse » voient, quant à elles, leur talus côté terre renforcé par des enrochements bétonnés. Ainsi elles peuvent résister aux déversements.
En effet, elles autorisent des débordements lorsque la crue dépasse le seuil de protection. Elles résistent sans rompre et lorsque la décrue est amorcée, le déversement cesse. Le risque d’inondation et les volumes déversés dans la plaine dépendent donc du seuil de protection auquel est calé l’ouvrage, ils sont considérablement inférieurs à ceux des brèches.
Le Saviez-vous ?
Si les premiers endiguements datent du XIIème siècle, le système continu de protection que l’on connaît aujourd’hui a été érigé dans les années 1840/1880, après les grandes crues du milieu du 19ème siècle. La construction de ces ouvrages débute sous Louis Philippe après la crue de 1840 et s’accélère sous Napoléon III après la crue de 1856. Le programme de travaux mis en œuvre à l’époque distingue la « protection des plaines » de « la protection des villes ». Si la première est assurée par des ouvrages en terre constitués de limons prélevés sur place, la seconde l’est par des quais ou ouvrages maçonnés.