Suite aux inondations, causées par la crue « centennale » du Rhône de décembre 2003 et ses nombreux dommages, l’État et les régions ont défini une stratégie, interrégionale (du Léman à la mer) de prévention des inondations : le Plan Rhône. Le Symadrem a décliné cette stratégie dans un programme de sécurisation. Ce dernier s’étend du barrage de Vallabrègues à la mer.
Plutôt que de rehausser les digues, ce qui avait été jusque-là, la réponse apportée par les pouvoirs publics après chaque catastrophe, deux choix ont été retenus :
- Accepter l’inondation pour des crues rares. Les périodes de retour sont respectivement de 100 ans entre Beaucaire et Arles et de 50 ans en aval d’Arles*.
- Considérer la formation de brèches comme inacceptable jusqu’à des événements exceptionnels (période de retour 1000 ans**).
Ce choix passe par la réalisation de digues résistantes à la surverse. Le talus de la digue côté « zone protégée » est renforcé avec des enrochements bétonnés. Ainsi, il résiste aux vitesses élevées, en cas de déversement, à l’origine des brèches. En amont et aval, les digues sont calées 50 cm au-dessus de la crue millénale. Cela évite tout risque de contournement en cas de surverse.
En plus de ces objectifs, les volumes déversés se répartiront équitablement entre les rives avec un ressuyage (comprendre évacuation des eaux) rapide des terres inondées.
*crue dont la probabilité d’apparition chaque année est de respectivement 1/100 et 1/50.
** crue dont la probabilité d’apparition chaque année est de 1/1000.