Impacts hydrauliques
Deux types d’impacts hydrauliques sont appréciés, les impacts sur les niveaux du fleuve dans le lit mineur et l’aléa dans la zone protégée, une fois la digue franchie par les eaux.
La cote altimétrique et la longueur des digues résistantes à la surverse ont été déterminées de manière à ne pas aggraver les lignes d’eau du fleuve et garantir l’absence d’impact sur des ouvrages structurants comme le barrage de Vallabrègues ou sur les autres bras du Rhône.
Le gain pour la sécurité des populations résidant dans les zones protégées a été apprécié sur la base du retour d’expérience historique et des modélisations hydrauliques des surverses sans brèche après travaux.
Volumes d’eau déversés en zone protégée
Grâce à ces travaux, le volume d’eau en zone protégée sera entre 7 et 14 fois inférieur à celui déversé lors des crues historiques.
Illustration du gain apporté par les travaux : Lors de la crue de 1856, dont le débit était de 12 500 m3/s en tête de delta, 1,8 milliard de m3 d’eau se sont déversés sur le territoire. Après les travaux, pour le même niveau de crue, le volume de déversement est estimé à 130 millions de m3 d’eau, répartis équitablement le long des trois bras du Rhône, soit 14 fois moins.
Impacts économique et sociétal
Pour chaque niveau de crue, l’impact sur la sécurité des biens et des personnes est apprécié en termes de réduction de dommages et de personnes inondées. Pour ces dernières, la dangerosité des venues d’eau est également appréciée.
Illustration du gain : Pour une crue d’un débit de 11 500 m3/s, soit l’équivalent de la crue de 2003, le montant des dommages attendus a été divisé par 2, grâce aux travaux réalisés jusqu’à aujourd’hui. Il sera à terme divisé par 25. Le nombre de personnes inondées passerait de 14 375 à 4 765 dans l’état actuel (2022). A terme il sera de 581, dont seulement 107 avec plus de 1 m d’eau.
Impact sur les niveaux de protection réglementaires
Avant les travaux, une partie de la population n’avait plus la garantie d’être protégée dès que le débit du Rhône dépassait les 7 500 m3/s et plus aucune personne n’était protégée à partir d’un débit de 12 500 m3/s.
Grâce aux travaux réalisés, 75 % des individus sont protégés jusqu’à une crue de 10 500 m3/s. 45 % le sont en cas de crue de 12 500 m3/s. A terme, ces taux seront respectivement de 99 % et 95 %.
Impacts environnementaux
Les travaux menés par le syndicat ont diverses incidences sur le milieu naturel. Pour les minimiser, le Symadrem applique la méthode réglementaire «Éviter Réduire Compenser» (ERC). Elle vise dans un premier temps à :
- éviter les impacts sur l’environnement ;
- réduire ceux qui n’ont pas pu être évités ;
- compenser les effets qui ne peuvent être ni évités, ni réduits.
Le Symadrem ne se limite pas à ces seules obligations réglementaires. Il s’inscrit dans une véritable démarche de valorisation des milieux en y intégrant la réflexion écologique, dès les premières phases de conception des ouvrages.