Le littoral de la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, située dans le delta du Rhône en Camargue, subit depuis de nombreuses décennies une érosion marine qui a provoqué un recul très important et continu du trait de côte. Entre les années 1895 et 2000, le littoral a reculé de 1 à 5 m en moyenne, par an. Ce recul du rivage est dû à la redistribution longitudinale des sédiments le long des côtes et au déficit des apports du Rhône. Le village qui est aujourd’hui une station balnéaire importante, était situé à une distance de plus de 400 m de la côte, au milieu du 19èmesiècle. Aujourd’hui, la zone urbanisée jouxte le rivage.
Pour remédier à cela, le SYMADREM a lancé un programme dénommé « Invariants Littoral » pour tenter d’endiguer le phénomène.
En 2000, Le SYMADREM, devient le nouveau maître d’ouvrage de la digue à la mer et de ses ouvrages annexes. A cette occasion, il établit, avec le concours des services de l’État, un programme d’aménagement au droit du village, compris entre l’embouchure du Petit Rhône à l’Ouest et le Pertuis de la Fourcade à l’Est. Ce programme, dénommé « Invariants Littoral ». Il est décomposé en sept tranches annuelles de travaux, portant sur la construction, le confortement ou le reprofilage des ouvrages prévus par les études antérieures. Il a fait l’objet d’une procédure au titre de la loi sur l’eau et un arrêté préfectoral d’autorisation a été pris le 12 avril 2001 par le Préfet des Bouches-du-Rhône.
Les ouvrages de ce programme « invariants littoral » ont été réalisés pour un montant de 11.5 M€, valeur 2012.
Pendant la même période se sont ajoutés, des travaux de grosses réparations et rechargement de plage pour un montant de 3.55 M€, valeur 2012.
Résultats
Quelques années après la construction des premiers brises lames au droit du camping « Le Clos du Rhône », à l’Ouest des Saintes-Maries-de-la-Mer, près de l‘embouchure du Petit Rhône, l’engraissement du rivage a été constaté, des plages sont apparues, des tombolos (cordons littoraux de sédiments) se sont formés à l’arrière des ouvrages.
Auparavant d’autres opérations avaient été menées en vue de protéger le village des Saintes-Maries-de-la-Mer de l’avancée de la mer.
1860
Un premier ouvrage (digue à la mer), est construit entre les deux bras du Rhône afin d’empêcher l’incursion des eaux salées dans le delta du Rhône. Cette digue comporte une discontinuité au droit du village des Saintes-Maries-de-la-Mer. En effet, ce village était alors encore éloigné du rivage.
1914
La jonction des deux tronçons de la digue à la mer est opérée au droit du village.
1920
Les premiers enrochements de protection des ouvrages font leur apparition.
Entre 1930 et 1940
La digue à la mer au droit du village n’est plus en mesure de protéger celui-ci. Cinq épis sont construits en enrochements permettant ainsi un ralentissement de l’érosion au droit du village et même une progression de la plage Ouest.
1982
Dans le cadre des études relatives à la création du port de plaisance des Saintes-Maries-de-la-Mer, une étude est réalisée par GEOMIDI et le LCHF sur un projet d’aménagement général et un schéma de principe des ouvrages de protection du littoral au droit du village, dont l’efficacité est étudiée sur modèle sédimentologique.
