Comment le SYMADREM assure-t-il la sécurité de ses ouvrages ? La sécurité des 220 km de digues fluviales gérées par le SYMADREM est une priorité absolue. Pour cela, une surveillance conséquente est mise en place. D’abord, grâce aux patrouilles quotidiennes des gardes-digues qui interviennent rapidement en cas de désordre. Mais ce n’est pas tout. Des visites techniques approfondies (VTA) annuelles et des inspections des berges depuis le fleuve, tous les 3 ans, viennent compléter la connaissance fine de ces ouvrages et de leur évolution au cours des années.
Lorsque la digue est proche du fleuve et qu’elle ne possède pas de ségonnal qui joue un rôle tampon, elle peut être sujette à des phénomènes d’érosion. Il est donc nécessaire d’inspecter ces zones à fort enjeu, dont la stabilité du pied de berge ou de la digue elle-même est menacée.
Le Petit Rhône est particulièrement concerné par cette problématique, mais certains secteurs sur le Grand Rhône sont aussi vulnérables face à l’érosion externe provoquée par le courant, le batillage et aggravée par la direction et la force du vent.
Une meilleure surveillance des digues proches du fleuve
Ce mois-ci, l’ingénieure « sûreté des ouvrages » du SYMADREM accompagnée de plusieurs collègues a mené des inspections de berges pendant 3 jours par voie fluviale, grâce au partenariat avec les Voies Navigables de France (VNF).
Lancées en 2015 pour prévenir le risque de rupture par érosion externe des tronçons de digues situées à moins de 20 mètres du fleuve, ces campagnes triennales offrent une perspective unique sur les ouvrages et permettent :
- l’observation des éléments non visibles depuis la digue : l’évolution du linéaire d’érosion, la présence et l’état de dispositifs de protection, la présence d’aménagements, la présence d’animaux fouisseurs et la position de leurs terriers ;
- une meilleure compréhension des pathologies des ouvrages : l’observation depuis le fleuve permet d’identifier les causes de désordres tels que les fontis ou les effondrements observés en crête de digue ;
- la caractérisation de différents tronçons de berge en interaction directe avec les systèmes d’endiguement : la diversité des milieux traversés par les ouvrages et leurs différentes conceptions est répertoriée en détail et améliore la connaissance des phénomènes naturels à l’œuvre sur certaines zones. La nature et l’état de la ripisylve ;
- la surveillance de réparations réalisées suite à des érosions antérieures.
Exemples de secteurs à surveiller de près :
Cette revue minutieuse des digues et de leurs berges offre une vision complète des ouvrages, permettant ainsi d’optimiser les interventions en cas de besoin :
Le SYMADREM met en œuvre une surveillance rigoureuse et diversifiée pour garantir la sécurité des digues et des populations. Les inspections fluviales, en particulier, viennent compléter la parfaite connaissance de ces ouvrages, permettant d’anticiper et de prévenir les risques.
