Mercredi 10 novembre 2021, le SYMADREM et SNCF Réseau ont inauguré la digue Tarascon-Arles et la mise en transparence hydraulique du remblai ferroviaire. Cet événement était placé sous l’égide de Christophe Mirmand, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du département des Bouches-du-Rhône, de Cyril Juglaret, Conseiller régional représentant Renaud Muselier, Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de Lucien Limousin, Vice-Président du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et Maire de Tarascon, représentant Martine Vassal, Présidente du département, de Patrick de Carolis, Président de l’ACCM et Maire d’Arles, de Karim Touati, Directeur territorial SNCF Réseau et de Pierre Raviol, Président du SYMADREM.
Tous étaient réunis pour célébrer la fin des trois ans de travaux de création de 9 km de digue entre Tarascon et Arles et de mise en transparence hydraulique du remblai ferroviaire.
« Cette opération s’inscrit dans le cadre du plan Rhône, mis en œuvre par l’État et les régions, et plus particulièrement du programme de sécurisation des digues du Rhône depuis le barrage de Vallabrègues jusqu’à la mer, porté par le SYMADREM depuis 2007. Ces travaux sont, avec la digue Beaucaire-Fourques, les piliers du Plan Rhône et sans précédent au niveau mondial, avec l’implantation sur chaque rive d’une digue résistante à la surverse, d’une longueur de 5 km, capable de résister au déversement jusqu’à la crue millénale du Rhône. Ils sont la résultante d’une intelligence collective et d’une solidarité entre la rive droite et la rive gauche », affirme Pierre Raviol.
« Ces travaux sont, avec la digue Beaucaire-Fourques, les piliers du Plan Rhône et sans précédent au niveau mondial, avec l’implantation sur chaque rive d’une digue résistante à la surverse, d’une longueur de 5 km, capable de résister au déversement jusqu’à la crue millénale du Rhône. Ils sont la résultante d’une intelligence collective et d’une solidarité entre la rive droite et la rive gauche »
Pierre Raviol
Plutôt que de rehausser les digues, ce qui avait été jusque-là, la réponse apportée par les pouvoirs publics après chaque catastrophe, les principes suivants ont été retenus :
- accepter l’inondation pour des crues rares (périodes de retour respectivement de 100 ans entre Beaucaire et Arles et de 50 ans en aval d’Arles) ;
- considérer la formation de brèches comme inacceptable jusqu’à des événements exceptionnels (période de retour 1 000 ans).
Ce choix passe par la réalisation de digues résistantes à la surverse. Le talus de la digue côté zone protégée est ainsi renforcé avec des enrochements bétonnés de manière à résister aux vitesses élevées en cas de déversement. « Certes, il y aura des entrées d’eau mais 20 fois moins importantes qu’en
cas de brèche et seulement pour des crues rares » explique Pierre Raviol. En amont et aval, les digues sont calées 50 cm au-dessus de la crue millénale pour éviter tout risque de contournement en cas de surverse.
« Cet ouvrage est le signe du renouveau économique. Aujourd’hui 80 % du territoire est inconstructible. Nous espérons que la fin des travaux marquera la révision du plan de prévention du risque inondation (PPRI) pour que les communes de l’ACCM puissent accueillir de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois », indique Patrick de Carolis. Les représentants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Cyril Juglaret et du département des Bouches-du-Rhône, Lucien Limousin, ont tous deux assuré leur soutien aux projets futurs du SYMADREM. Quant au préfet, Christophe Mirmand, il a salué « la dynamique engagée suite aux catastrophes de 2003 et l’exemple de solidarité de ce projet, tant entre la rive droite et la rive gauche du Rhône qu’entre l’amont et l’aval ».
La conception de l’ouvrage a été pensée de manière à garantir sa sûreté et sa durabilité pour les 100 prochaines années. 55 000 personnes bénéficient, aujourd’hui, de cette protection.
Afin d’achever la sécurisation des ouvrages entre Beaucaire et Arles, des travaux de rehaussement du site industrialo-portuaire de Beaucaire et du site industrialo-fluvial de Tarascon seront engagés en début d’année 2022.