Déterminer les niveaux de protection des zones protégées par les systèmes d’endiguement, alerter les autorités compétentes en matière de secours et indiquer les dangers encourus par les personnes en cas de dépassement de ces niveaux sont les obligations du SYMADREM en tant qu’autorité gémapienne sur le territoire du grand delta du Rhône. C’est pourquoi le syndicat a réuni cet été, les maires, les services de l’Etat et les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) des deux rives afin de les en informer.
65 % de la population résidant dans le grand delta du Rhône habite en zone inondable avec de faibles possibilités de repli ou d’évacuation. La protection contre les inondations est donc un enjeu majeur du SYMADREM. L’une de ses missions est de déterminer les niveaux de protection des zones protégées par les digues. C’est-à-dire qu’il doit être en capacité de déterminer, en fonction du débit du Rhône, les possibilités ou non d’inondation des différentes parties du territoire et, le cas échéant qualifier la dangerosité des venues d’eaux. Lors de la réunion, les maires, leur responsable du Plan communal de sauvegarde (PCS), les services de l’Etat et les SDIS, se sont vus remettre un atlas cartographique regroupant ces informations.
Le commandant Éric GUIBOUD-RIBAUD, Chef de Groupement Prévision du Gard témoigne : « Le rôle du groupement prévision est à la fois d’anticiper les risques industriels et naturels dont les inondations, risque majeur dans le Gard. Les épisodes cévenols et méditerranéens ont les mêmes conséquences pour nous : de fortes précipitations dans un temps limité engendrant des inondations violentes avec des débordements, des ruissellements…
Les informations du SYMADREM, même si elles ne concernent que le Rhône, sont particulièrement intéressantes pour nous. Elles reprennent les différents scénarios de brèches, ou non, en fonction des hauteurs d’eau et de leurs conséquences sur le territoire. Ces données vont être intégrées à nos plans de prévision des crues. Ainsi elles vont nous permettre d’anticiper nos plans d’actions. Nous menons des reconnaissances en amont et déterminons les moyens dont nous aurons besoin en fonction du type de crue, des risques et des enjeux (humains, économiques…). C’est un bon outil d’aide à la décision pour dimensionner les moyens à déployer.
Nous travaillons par ailleurs à la création d’une cartographie interactive qui regrouperait toutes les données des différents acteurs du territoire, dont le SYMADREM. Elle pourra intégrer des informations comme les débits ou hauteurs d’eau en temps réel en nous indiquant les zones potentiellement inondables. Elle nous permettra de traduire ces données en actions ou dispositifs opérationnels. Notre but est de développer les échanges avec les acteurs du territoire pour optimiser nos interventions et les moyens mis en œuvre ».
Les informations du SYMADREM, même si elles ne concernent que le Rhône, sont particulièrement intéressantes pour nous. Elles reprennent les différents scénarios de brèches, ou non, en fonction des hauteurs d’eau et de leurs conséquences sur le territoire. Ces données vont être intégrées à nos plans de prévision des crues. Ainsi elles vont nous permettre d’anticiper nos plans d’actions.
Commandant Guiboud-Ribaud