Le renforcement des digues du grand Rhône de Salin-de-Giraud et Port-Saint-Louis-du-Rhône entre dans le cadre général du Plan Rhône. Ces travaux sont rendus nécessaires afin de sécuriser les digues fluviales du grand delta du Rhône. En effet, il y a 40 % de risque qu’il y ait une inondation à Salin-de-Giraud et Port-Saint-Louis-du-Rhône en cas de crue d’un débit de 9 500 m3/s. Ce pourcentage passe à 90 % pour une crue à 10 500 m3/s, le confortement et la rehausse des digues sont donc plus que nécessaires et urgents.
Pour assurer cette protection deux principes d’aménagement ont été retenus :
- Conforter et rehausser les digues à la cote millénale (14 160 m3/s) avec une revanche de 50 cm au droit des zones à enjeux ;
- Aménager deux tronçons de digues résistantes à la surverse, calés pour contenir les crues sans déversements :
- En rive droite jusqu’à une crue d’un débit de 10 500 m3/s
- En rive gauche jusqu’à une crue d’un débit de 12 500 m3/s (densité de population plus forte).
- Au-delà, permettre un déversement sans brèche
En rive droite à Salin-de-Giraud, du lieu-dit « La Louisiane » jusqu’à l’entrée du domaine de la Palissade, les travaux vont donc consister à démonter la digue actuelle et en reconstruire une nouvelle, dans les règles de l’art.
La future digue sera reconstruite en recul, éloignée du fleuve, quand il n’y a pas d’habitations. Cela permettra de préserver les enjeux environnementaux tels que la ripisylve et de redonner de l’espace au fleuve.
En rive droite, entre le quai de l’Estacade de l’Esquineau et le domaine de Palissade, le tronçon résistant à la surverse consistera en une digue-route qui se situera en lieu et place de la route actuelle. L’intégration d’une piste cyclable sur ce tronçon est également prévue dans le cadre des travaux.
En rive gauche à Port-Saint-Louis-du-Rhône, du canal du Rhône à Fos jusqu’à l’écluse de Port Saint Louis, l’opération vise à rehausser la digue en terre existante, qui a déjà fait l’objet de confortement entre 1998 et 2006, et à la prolonger par un parapet sur environ 1 km de long.
Afin de réduire le bilan carbone et le coût de l’opération, les matériaux du site seront utilisés. Ils seront prélevés sur des parcelles situées à proximité de l’ouvrage, appelées « zones d’emprunt ».
25,3 millions €
Montant estimé des travaux
2024
Début des travaux
4 ans
Durée estimée des travaux